Publié dans Politique

Jean Max Rakotomamonjy - L’« usurpateur » sorti par la petite porte

Publié le lundi, 22 juillet 2019

La réélection de Christine Razanamahasoa à la tête de l’Assemblée nationale n’a été qu’une simple formalité. Cela prouve qu’elle a été, et elle est la présidente légitime de cette institution. Jean Max Rakotomamonjy n’a été qu’un usurpateur au service de l’ancien régime, et ce durant près de 5 ans.
En 2014, Christine Razanamahasoa a été la première femme à briguer et à obtenir le poste de « présidente de l’Assemblée nationale ». En 2019, bis repetita. Elle succède à sa propre succession en étant la seconde femme élue à ce poste par la majorité des députés nouvellement élus. Son élection était inéluctable, comme une lettre à la poste. Un titre qui lui revient de droit après 5 ans mise sur le banc de touche. Et durant ces 5 dernières années, beaucoup d’eau ont coulé sous les ruines laissées par le régime HVM. Pour rappel, l’élection de cette proche du Président de la République Andry Rajoelina en 2014 à l’hémicycle de Tsimbazaza a déréglé les projets mercantiles de l’ancien régime. Ce dernier pensait qu’elle constituait une « empêcheuse de détourner des fonds », et qu’il fallait coûte que coûte, voire « mallette par mallette », mettre sur le bas-côté de la route. Le subterfuge Jean Max Rakotomamonjy a été monté de toutes pièces pour la destituer, avec le coup de pouce de la Haute Cour constitutionnelle qui a feint d’ignorer le principe de non  rétroactivité du nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale, monté et adopté à la va-vite. Un règlement intérieur qui fut l’arme de destitution de Christine Razanamahasoa malgré ses véhémentes contestations.


Commission d’enquête parlementaire
Pendant ces 5 ans, Jean Max Rakotomamonjy jouait l’intermédiaire véreux entre l’Exécutif et l’Assemblée Gationale. Un intermédiaire qui aurait été chargé de « mallettes » à distribuer aux députés, tout en se servant au passage. La mission était simple. Détruire de l’intérieur le MAPAR, monter la PMP ou Plateforme pour la Majorité Présidentielle afin de proposer le Premier ministre et le Gouvernement et faire passer tous les projets de loi qui ont été déposés devant le bureau permanent de l’hémicycle. Sans oublier, en passant, de comprimer le rôle primordial de l’Assemblée nationale : contrôler les actions de l’Exécutif.Cet ancien élu d’Andapa n’a été qu’un usurpateur pendant ces 5 ans. L’une des raisons pour laquelle l’équilibre et la séparation des pouvoirs n’ont pas été respectés, offrant ainsi à l’ancien régime et ses sbires un boulevard pour se servir impunément sur les deniers publics et les richesses nationales au détriment de l’intérêt général. Sorti avec 0,23% au  premier tour de l’élection présidentielle, Jean Max Rakotomamonjy n’a plus osé se soumettre au verdict des urnes lors des législatives. Une commission  d’enquête parlementaire devrait être mise sur pied pour contrôler la gestion administrative et financière de la Chambre basse durant ces 5 dernières années. Une commission d’enquête parlementaire couplée d’une descente des inspecteurs d’Etat, notamment pour scruter à la loupe les va-et-vient des fonds alloués à cette chambre.
La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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